Revue de presse

"Abandon de la laïcité, fidélité absolue à Mélenchon : l’autre affaire Sophia Chikirou" (marianne.net , 5 oct. 23)

7 octobre 2023

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"[...] Que pense vraiment Sophia Chikirou ? Quelle est son influence sur Jean-Luc Mélenchon ? Quelle place a-t-elle prise dans le tournant politique qui a vu le héraut d’un socialisme républicain « à l’ancienne » devenir le symbole de la dérive communautariste de la gauche française ? Le parcours de cette fille d’immigrés kabyles fait naître la perplexité.

La quadragénaire a en effet débuté en politique aux côtés du chevènementiste Michel Charzat, avant un cours passage auprès de Jean-Marie Bockel, social-libéral rallié à Sarkozy en 2007. Cette même année, Chikirou publie son seul livre à date : Ma France laïque, 230 pages qui la voient porter le fer sans concession (ça n’est pas son style) « contre tous les communautarismes » en interrogeant notamment le philosophe Henri Peña-Ruiz. « Je ne suis ni une Française de culture musulmane ni une musulmane de France », écrit-elle dans une veine universaliste, persuadée que « la question de l’identité est centrale ».

Le Parti Socialiste, famille politique d’origine de la native de Bonneville (Haute-Savoie) n’est pas épargné dans Ma France laïque. Chikirou écrit également dans Pro-Choix, la revue de la militante laïque Caroline Fourest, décochant des flèches en direction de cette « gauche repentante » complaisante avec l’islamisme. « Au départ, elle était claire sur le sujet de la laïcité, avec un tropisme berbériste-kabyle que je ne saurais désapprouver », sourit une figure de ce courant républicain aujourd’hui minoritaire à gauche.

Le ralliement de Chikirou à Jean-Luc Mélenchon en 2008 ne perturbe pas cet engagement républicain, le plus marquant chez elle. En 2012, elle cosigne ainsi une tribune protestant contre la nomination de Caroline Fourest, nommée aux « Y’a bon Awards », et réfutant « l’amalgame laïcité = racisme ». Les premiers signes de la dérive idéologique de LFI la voient faire un discret pas de côté : elle est l’une des seules à soutenir Henri Peña-Ruiz lors du conflit l’opposant à Taha Bouhafs à l’été 2019. Et qualifie même ce dernier de « petit caïd » ! [...]"



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