(L’Express, 11 jan. 24). Abnousse Shalmani, journaliste, essayiste, écrivain et réalisatrice, présidente du jury du Prix de la Laïcité 2023. 11 janvier 2024
[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Lire "En 2024, la guerre opposera les humanistes et les ayatollahs de l’identité, par Abnousse Shalmani".
"[...] La rupture du pogrom du 7 octobre raconte la guerre qui s’engage entre les universalistes-humanistes et les ayatollahs de l’identité – raciale, sexuelle, religieuse, ethnique, n’importe quelle identité tant qu’elle est de naissance ou de choix contre la nébuleuse de la "norme", l’Occident, le savoir, la biologie, la science, la vérité, le passé, la culture, la transcendance. L’islamisme s’est fortifié aux mamelles de la synthèse identitaire pour finir par se confondre avec elle. Si les universalistes venaient à perdre cette bataille décisive contre l’hydre identitaro-islamiste, la guerre humaniste sera perdue pour des générations à venir. Ce ne sont pas des mots : perdre serait perdre les droits individuels chèrement acquis au long d’une histoire qui débute avec la démocratie athénienne, qui assure à la singularité individuelle l’expression de son "moi", qui instaure l’égalité de droit pour tous, quelles que soient les orientations politiques, religieuses, sexuelles, qui promet ce mot honni aujourd’hui au nom du Wokistan : le progrès. (Dans ces moments-là, j’ai très envie de dire aux tenants de la synthèse identitaire qui pensent vivre dans un enfer raciste misogyne et colonial : rends la pénicilline !) [...]"
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