André Senik, agrégé de philosophie. 3 juillet 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Le rôle des idéologies n’est ni une circonstance aggravante, ni une circonstance atténuante dans le jugement des auteurs, mais il doit être reconnu, parce que ces idéologies doivent être condamnées et combattues en raison de leur criminalité.
Or ces idéologies ne sont ni mises en procès ni condamnées en justice, parce que les tribunaux ne sont habilités à juger que des humains. À Nuremberg, on n’a pas jugé et condamné l’idéologie nazie. La dénonciation des crimes du communisme n’a pas débouché sur le procès en bonne et due forme de l’idéologie de ce système. Mieux vaut dire que la condamnation des crimes de masse du communisme n’est pas remontée jusqu’à la source idéologique qui a rendu possibles ces crimes impensables.
Voilà pourquoi nous avons collectivement le sentiment que le procès des assassins du 13 novembre n’est pas allé jusqu’au bout, et que la condamnation des coupables humains ne suffira pas à nous faire tourner la page en nous disant que justice a été faite. [...]"
Lire "13-Novembre : « Le grand absent de ce grand procès, l’idéologie islamiste »".
Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Procès des attentats de novembre 2015 (2021-22) dans Attaques du 13 nov. 15 (Paris et Saint-Denis) (note du CLR).
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