23 mars 2018
"Dix des douze membres de cette instance ont démissionné en dénonçant la "censure" de la ministre de la Culture Françoise Nyssen, qui avait effacé le nom de Charles Maurras du Livre des commémorations nationales."
"[...] "La décision que vous avez prise de retirer le nom de Charles Maurras de la longue liste de faits mémorables établie par notre Haut-Comité au titre de l’année 2018 – après l’avoir d’abord ratifiée par une préface élogieuse – et d’interrompre la diffusion du Livre des commémorations nationales nous rend impossible, à notre plus vif regret, de continuer de siéger dans cette instance." [...]
"La récente polémique sur la notice de Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales a mis en lumière l’existence d’une ambiguïté persistante dans le débat public entre célébration, commémoration et devoir de mémoire", reconnait le ministère de la Culture dans son communiqué.
Les historiens opposés à la décision de la ministre estiment qu’il est possible d’associer "l’hommage à des personnages et des événements qui justifiaient une fierté collective et, d’autre part, le rappel d’épisodes ou d’acteurs ayant compté dans notre histoire tout en pouvant susciter rétrospectivement réserves, douleur ou indignation au regard des valeurs de la démocratie républicaine".
Estimant qu’il faut considérer "avec lucidité" les "pages noires de notre histoire", les signataires soutiennent que "la présence de Charles Maurras allait de soi, cette personnalité, ennemie de la République, ayant joué dans l’histoire de notre pays un rôle intellectuel et politique considérable, bien au-delà de sa famille de pensée". [...]"
Lire "Affaire Maurras : le haut-comité des Commémorations nationales démissionne".
Voir aussi les rubriques Commémoration de Charles Maurras (2018), Lois mémorielles (note du CLR).
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