(France Inter, 1er sept. 23 ; Le Parisien, 2 sept. 23). 2 septembre 2023
[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
Par Julien Duffé
Lire "« J’ai personnellement évolué » : Lionel Jospin soutient l’interdiction de l’abaya dans les écoles".
"« SUR CES QUESTIONS, j’ai personnellement évolué », reconnaît-il franchement. Lionel Jospin a soutenu, ce vendredi sur France Inter, la décision du gouvernement d’interdire dans les écoles le port de l’abaya, cette robe traditionnelle ample et couvrante, et de sa version masculine, le qamis. « Le fait que ce vêtement ne soit pas porté à l’école me paraît être plutôt une bonne chose », fait valoir l’ancien Premier ministre socialiste. Celui-ci avait pourtant été à l’origine, en tant que ministre de l’Éducation en 1989, de la circulaire sur la laïcité qui laissait libres les enseignants d’accepter ou non le voile en classe.
À l’époque, trois adolescentes de Creil (Oise) s’étaient fait exclure de leur collège après avoir refusé d’enlever leur voile en classe. Mais pour Lionel Jospin, la situation n’est pas comparable. « J’ai bougé, mais c’est surtout le monde qui a bougé, plaide-t-il. En 1989, quand j’étais ministre de l’Éducation, il n’y avait pas eu le 11 Septembre, l’État islamique, un développement de l’islamisme massif. Et j’avais respecté les indications qui avaient été don nées par le Conseil d’État à l’époque. Je pense que le contexte a absolument changé. » Lui qui fut candidat à la présidentielle juge donc « légitime » la note de service aux chefs d’établissement envoyé, ce jeudi, par le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal.
Pour Lionel Jospin, « ce n’est pas aux chefs d’établissement de décider » sur ce sujet. « Non pas qu’on veuille les priver d’un droit mais parce qu’on veut les protéger, explique-t-il qui laissait libres les enseignants d’accepter ou non le voile en classe. À l’époque, trois adolescentes de Creil (Oise) s’étaient fait exclure de leur collège après avoir refusé d’enlever leur voile en classe. Mais pour Lionel Jospin, la situation n’est pas comparable. « J’ai bougé, mais c’est surtout le monde qui a bougé, plaide-t-il. En 1989, quand j’étais ministre de l’Éducation, il n’y avait pas eu le 11 Septembre, l’État islamique, un développement de l’islamisme massif. Et j’avais respecté les indications qui avaient été le Con seil d’État à l’époque. Je pense que le contexte a absolument changé. » Lui qui fut candidat à la présidentielle juge donc « légitime » la note de service aux chefs d’établissement envoyé, ce jeudi, par le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal. « On veut protéger les chefs d’établissement » Pour Lionel Jospin, « ce n’est pas aux chefs d’établissement de décider » sur ce sujet. « Non pas qu’on veuille les priver d’un droit mais parce qu’on veut les protéger, explique-t-il. La règle doit être établie par l’État ».
Lionel Jospin, d’habitude peu présent dans les médias, en profite aussi pour passer un message aux responsables de gauche. « Reprenez votre fonction, votre mission d’éducation populaire », a-t-il lancé à l’intention de la France insoumise, qui conteste la décision de Gabriel Attal. [...]"
Voir aussi dans la Revue de presse le dossier Voile, signes religieux à l’école dans Atteintes à la laïcité à l’école publique dans la rubrique Ecole,
Foulard islamique : « Profs, ne capitulons pas ! » (Le Nouvel Observateur, 2 nov. 89),
dans les Documents Loi du 15 mars 2004 sur les signes religieux à l’école, Circulaire d’application de la loi sur le port de signes religieux à l’école (Ministère de l’Éducation nationale, 18 mai 2004), Circulaire relative au plan laïcité dans les écoles et les établissements scolaires (Ministère de l’Éducation nationale, 9 novembre 2022), "Respect des valeurs de la République". Note du ministre de l’Education nationale aux chefs d’établisssement et aux inspecteurs (31 août 2023) dans Signes religieux à l’école (note de la rédaction CLR).
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