Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Communiqué

16 SEPTEMBRE 2022

NOUS N’OUBLIONS PAS !

MASHA JINA AMINI

La mort de Mahsa Jina Amini a réveillé les consciences de tout un peuple qui aujourd’hui passe de l’aspiration à la lutte pour l’émancipation et la liberté.

Le prénom Mahsa est devenu un symbole de résistance contre un pouvoir théocratique, féminicide, infanticide, fratricide, liberticide, conservateur, patriarcal et archaïque. Son prénom kurde, Jinâ, est lui aussi devenu le symbole d’une révolution en devenir.

Face à ces oppressions que subissent les femmes , mais aussi beaucoup d’hommes dans ces régimes théocratiques pour leur émancipation, il est inconcevable de voir des élus de la République, partis politiques, associations et syndicats défendre en France, un instrument d’oppression et de domination tel que le voile islamique.

Faut-il rappeler que la loi du 9 décembre 1905 à l’origine du principe de Laïcité est une organisation politique juridique sociale de la société française basée sur des valeurs républicaines communes de Liberté, d’Égalité et de Fraternité, qui s’est faite au détriment de la religion dominante de l’époque, le catholicisme ? Cette loi a permis d’arrêter les guerres de religion, mais aussi d’en accueillir bien d’autres dont l’islam en France.

C’est innommable de voir ces héritiers de Jean Jaurès, Aristide Briand, Ferdinand Buisson et Jean Macé, pour ne citer que ceux-là, cautionner une remise en cause de notre système de valeurs où la femme est l’égale de l’homme.

Ce qu’on n’a pas accepté pour les cathos, pourquoi devrait-on l’accepter pour les islamistes ?

Aristide Briand, rapporteur de la loi de 1905 : « La rue, la place publique sont à tous. Pourquoi revendiquez-vous le droit, vous, catholiques, en régime de séparation, de violer la neutralité confessionnelle en exposant aux regards des citoyens, qui peuvent ne pas partager vos croyances, des objets exaltant votre foi et symbolisant votre religion ? Votre conscience ne peut-elle donc être libre qu’à la condition de pouvoir opprimer celle des autres ? »

Nous suggérons donc à tous les hommes que le corps de la femme indispose de se bander les yeux.