14 mars 2018
"« […] Le bon sens républicain, c’est que chacun soit là et c’est qu’un petit enfant de la République, qu’il soit juif, qu’il soit musulman, qu’il soit protestant, qu’il soit catholique, il doit être dans l’école de la République au maximum parce que c’est là qu’il recevra l’enseignement de la République et parce que c’est là qu’il apprendra à vivre avec l’autre ». Dans cette liste d’enfants de toutes convictions, juif, musulman, protestant, catholique, il en est un qui manque pourtant à l’appel : l’athée. Les enfants athées, ça existe, et l’école de la République est faite pour eux aussi.
Macron n’élude pas certains problèmes délicats comme ceux causés par les pratiques religieuses qui empêchent d’organiser les examens le samedi. Mais il en oublie d’autres. Ainsi la remise en cause de plus en plus fréquente de l’autorité des professeurs par des élèves qui s’appuient sur des textes religieux pour contester leurs enseignements, comme la théorie de l’évolution. La laïcité à l’école, ce n’est pas seulement le respect de la diversité des élèves entre eux. C’est aussi la prédominance de la rationalité, du travail des chercheurs, des intellectuels et des savants, sur les dogmes de toutes les religions. [...]
Dans ce discours sur la laïcité, distillé avec prudence afin d’éviter les polémiques inutiles - ce qu’on peut comprendre -, il est question de l’école et seulement de l’école. Il ne faudrait pas oublier les hôpitaux, les services publics et les entreprises. [...]"
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Comité Laïcité République
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