18 septembre 2012
"Des plaintes, la plupart du temps soulevées par des couples dont les deux membres ne partagent pas la même religion, ont suscité une jurisprudence sur ce sujet. Selon le code civil, les atteintes à l’intégrité physique d’une personne, sans nécessité médicale, sont interdites. Un point central si, comme les juges allemands, l’on considère que la circoncision "modifie de manière durable et irréparable" le corps du petit garçon.
"Mutilation" ou non, la circoncision et les débats qu’elle soulève touchent aussi à la question sensible, et nouvelle, de l’équilibre entre le droit des parents et le droit des enfants. Prudent, le Conseil d’Etat, en 2004, a estimé que "cette pratique religieuse dépourvue de tout fondement légal" était "néanmoins admise". Une approche qui, jusqu’à présent, a satisfait les croyants. [...]
"Pour autant, tous les musulmans ne sont pas circoncis et on ne peut pas y voir une obligation d’ordre théologique", relève le spécialiste de l’islam, Malek Chebel, auteur d’une Histoire de la circoncision des origines à nos jours (Balland, 1992). "La circoncision est aussi répandue en Afrique, où elle relève encore d’un rite initiatique d’entrée dans l’âge adulte, et en Amérique du Nord où elle est pratiquée – mais en baisse – pour des raisons d’hygiène", explique-t-il encore."
Lire "Pourquoi le débat sur la circoncision qui a agité l’Allemagne ne s’est pas propagé en France".
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