23 janvier 2011
“"Malheureux, malencontreux, détestable, funeste", le débat sur l’identité nationale a vidé le carquois des épithètes malsonnantes. Ne reste plus aujourd’hui, à en croire les commentateurs, qu’à en signer l’acte de décès. On peut avoir un regret, néanmoins, pour ce qu’il aurait pu être. Chercher ce qui fonde chez les Français le sentiment mystérieux d’appartenir à un ensemble et les autorise à user d’un "nous" pour se désigner était loin d’être sans intérêt. Et on a quelques raisons, par ailleurs, de redouter une crise de l’identité nationale, vers laquelle convergent tant d’observations : pêle-mêle, la défiance accrue à l’égard de toutes les institutions autoritaires, la dilution de l’autarcie nationale dans l’Union européenne, sa contestation par les mémoires particulières, l’extinction de toute foi dans le messianisme de la nation France.”
Lire “Pourquoi nous n’arrivons pas à faire cohabiter nos multiples identités”.
Comité Laïcité République
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