10 décembre 2020
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"Le père de la jeune nord-iséroise Mila, menacée de mort après une vidéo où elle critiquait l’islam, explique qu’elle a été exclue du lycée militaire où elle était scolarisée. L’armée répond en disant qu’elle n’est pas exclue mais "placée en enseignement à distance".
[...] Le communiqué de l’armée :
Nous pensons à elle et sommes à ses côtés dans l’épreuve qu’elle traverse. Mila a d’ailleurs exprimé toute sa reconnaissance auprès de l’institution militaire qui lui a tendu la main. Son encadrement, militaire et civil, a constamment été attentif à sa situation.
Du fait d’un certain nombre d’informations dévoilées, en particulier sur les réseaux sociaux et dans la presse, la discrétion quant à l’établissement en question n’est malheureusement plus assurée depuis peu. Son maintien au sein de l’établissement lui fait courir un risque que l’on ne peut pas accepter, ni pour elle, ni pour les 750 élèves de l’école.
Mila n’a pas été exclue. Il a été proposé aux parents de Mila qu’elle poursuive, pour un temps, son enseignement à distance dans un lieu sûr, le temps d’un apaisement de la situation sécuritaire. Elle reste une élève de l’établissement. Elle est mineure ; l’appui de ses parents est indispensable.
La sécurité de Mila, et des autre élèves, reste notre priorité. Mila fait l’objet d’une protection permanente du fait des menaces qui pèsent sur elle. Vous comprendrez que les moyens engagés ne sauraient être détaillés. Etant donné le contexte, l’établissement en question continuera à être protégé par ailleurs.
Nous continuons à travailler de concert avec le ministère de l’intérieur pour les aspects sécuritaires et le ministère de l’éducation nationale pour tout ce qui touche à sa scolarité."
Lire "Mila doit quitter son nouveau lycée : son père, furieux, écrit sa colère, et l’armée lui répond".
Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Mila, harcelée pour avoir critiqué l’islam (2020-21) ; le Document Mila : « Dans cette affaire, c’est moi la victime. Et ceux qui menacent de mort sont les coupables » (communiqué du 16 nov. 20) ; la note de lecture "#JeSuisMila" : Eh oui, il est nécessaire en France, en 2020, de rappeler qu’on peut critiquer les religions (E. Marquis) ; les communiqués du CLR Comment une ministre de la Justice de la République française peut-elle faire preuve d’une telle irresponsabilité ? (CLR, 29 jan. 20), POUR MILA, Pour le droit de critiquer toutes les religions (CLR, 25 jan. 20), "Mila" : le droit de critiquer les religions doit être défendu (CLR, 23 jan. 20) (note du CLR).
Comité Laïcité République
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