Fatiha Agag-Boudjahlat, enseignante en collège, cofondatrice de Viv(r)e la République, auteur de "Le grand détournement" (Cerf). 27 avril 2018
"[...] Le fameux « arrêt » du Conseil d’État de 2013 n’en est pas un et n’est donc pas contraignant : c’est une étude que le Défenseur des droits Dominique Baudis avait sollicité « sur diverses questions relatives à l’application du principe de neutralité religieuse dans les services publics ». Or, les conseillers rappellent qu’il s’agit d’une étude, qui n’a pas la valeur légale ou coercitive d’un arrêt (rendu dans le cadre de la juridiction administrative) ou même d’un avis (adressé comme conseiller du gouvernement). [...]
Le ministre Blanquer évoque assez timidement l’utilité d’un arrêt ou d’un texte de loi. Or c’est aux législateurs d’assumer un choix politique fondamental, pas à des hauts-fonctionnaires d’une juridiction administrative. Nous attendons au moins une circulaire, au mieux une loi. Parce que les directeurs d’école sont laissés seuls face aux difficultés des territoires dans lesquels leurs écoles sont situées. [...]"
Lire "Mères accompagnatrices voilées : pourquoi il faut être ferme".
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