Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Lire « Macron à la messe du pape à Marseille : un geste de représentation, pas un acte de dévotion ».

"[...] En France, tout le monde invoque la loi de séparation de 1905. Mais si certains la lisent à la lettre - un texte qui garantit la liberté de tous les cultes sans en financer aucun - un courant « laïciste » persiste à y voir l’outil d’un combat contre l’expression - en fait l’existence -, de toute proposition religieuse dans la société. Si c’est le cas au sein d’une gauche admiratrice de Robespierre et d’une Révolution qui a détruit statues, édifices et symboles religieux, cette laïcité d’intransigeance n’est pas l’apanage de la gauche radicale. On se souvient de Jacques Chirac refusant d’assister à la messe célébrée à Reims par Jean-Paul II, en 1996, pour ne pas avoir à valider une histoire de France inaugurée par le baptême de Clovis.

Aujourd’hui, s’indigner de la présence d’Emmanuel Macron à la messe au Stade-Vélodrome traduit une méconnaissance de la portée de ce geste. Assister à une messe n’est pas y participer. Le chef de l’État ne vient pas effectuer un acte de dévotion en s’unissant au sacrifice eucharistique comme le fait un baptisé (notamment par la communion), il effectue une démarche de représentation. Il marque la présence des autorités françaises à un événement extraordinaire d’une communauté particulière. C’est une marque d’intérêt et de considération dans l’esprit exact de la loi de 1905 : pas d’immixtion dans l’acte liturgique, mais reconnaissance d’un acte public. [...]"