Revue de presse

"Laïcité, j’oublie ton nom" (T. Banon, Franc-tireur, 25 sept. 24)

(T. Banon, Franc-tireur, 25 sept. 24). Tristane Banon, journaliste, essayiste 26 septembre 2024

[Les éléments de la Revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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Lire "Laïcité, j’oublie ton nom : le billet de Tristane Banon".

"Comment interpréter que le secrétariat d’État à la Laïcité et à la Lutte contre les discriminations, prévu par Michel Barnier, ait vu la « laïcité » disparaître de son intitulé ?

Si l’amoureux de cette valeur cardinale de notre démocratie peut voir dans cette reculade un renoncement, le risque existait aussi de nuire à la cause. Car le mot est devenu passionnel.

Un ministère de la Laïcité ne sert que s’il sait se montrer vigilant envers tous les intégristes. Venu d’une droite au conservatisme catholique avéré, il aurait pu servir de cache-sexe à une catho-laïcité [1] à géométrie variable. De quoi décomplexer (un peu plus) les mauvais procès d’une certaine gauche.

Pablo Pillaud-Vivien, rédacteur en chef de la revue Regards, ne s’énervait-il pas sur RTL à l’idée d’un ministère de la Laïcité qui deviendrait celui de l’Islamophobie ! Absurde accusation qui change un bouclier protecteur en racisme institutionnel.

La laïcité assure la liberté de conscience et de culte, et donc l’égalité des citoyens, quelles que soient leur croyance ou leur religion. À ce titre, elle n’est pas plus « islamophobe » qu’elle n’est « cathophobe » ou « judéophobe ». À condition de se garder de toute récupération identitaire. Or l’idée d’un ministère de la Laïcité déplaisait même au laïque patron des Radicaux de gauche, Guillaume Lacroix : « C’est aussi dangereux et grotesque qu’un ministère de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité. Les principes cardinaux de la République ne sont pas des départements ministériels, mais une boussole pour toute l’action publique. » C’est vrai. Sauf qu’il existe un ministère de l’Égalité, et que, jusqu’à nouvel ordre, personnene s’en plaint."

[1Lire Catho-laïcité : le retour (P. Kessel, 28 nov. 16) (note de la rédaction CLR).


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