13 août 2022
Il se trouvera sans aucun doute quelque humaniste éclairé pour affirmer que l’agression dont a été victime Salman Rushdie était l’acte d’un déséquilibré, d’un loup solitaire, d’un individu n’ayant jamais mis les pieds dans une mosquée, sourd aux messages d’amour et de paix de l’islam.
Il y a en effet fort à parier que se lèvera au sein de notre classe politique une voix appelant à la raison et à ne pas faire d’amalgame. Les députés de la FI qui se sont plaints de l’arrêté d’expulsion à l’encontre du prédicateur Iquioussen [1] sont-ils si sûrs des effets produits par les paroles de ce dernier sur des esprits fanatisés par une conception de la religion qui appelle le sang et le massacre ?
Pourtant les faits sont là. Plus de trente ans après la fatwa lancée contre Salman Rushdie, un illuminé s’est fait le vengeur d’un Allah outragé.
La parole de haine tue, même si elle prend son temps.
Outragé par la culture. Outragé par la Raison, outragé par l’Humanisme qui a su remettre les religions à leur place.
Charlie, le Bataclan, les terrasses de Paris, la Promenade des Anglais, Saint Etienne du Rouvray et bien d’autres lieux témoignent de l’obstination de l’islamisme à conquérir, coûte que coûte, chaque parcelle qu’il entend soumettre.
Ces fous de dieu ne renonceront pas. Ceux qui détournent les yeux en faisant semblant de croire que nos valeurs sont les leurs ne font que leur faciliter la tâche.
La complaisance coupable envers ceux qu’en vertu de notre tradition républicaine, on veut protéger des excès d’un Etat prétendument policier, est la marque d’une inconscience qui peut s’avérer criminelle.
Notre République a suffisamment payé de la vie de ses citoyens le prix de ce déni généralisé.
Comité Laïcité République,
le 13 août 2022.
Comité Laïcité République
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