15 décembre 2005
Lire “La laïcité et la loi de 1905” : deux conférences publiques à Metz et Nancy (25 et 26 nov. 05). Empêché, Marc Blondel a envoyé aux organisateurs le message suivant.
« Citoyens, citoyennes, amis, camarades, enfants de la République.
Des circonstances de dernières minutes me privent de l’honneur et de la satisfaction de participer aux manifestations-conférences débats organisées par le CLR Lorraine à l’occasion du centenaire de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat. Je dois en effet me rendre en Dordogne pour assurer la succession de Frédéric Zeller, militant progressiste artiste peintre, ancien grand Maître du Grand Orient de France : républicain laïc convaincu. [...]
Aux enfants de la République, qui constituent l’auditoire, je veux apporter mon salut fraternel du militant syndicaliste et citoyen ayant refusé et refusant encore de manière permanente la soumission.
Savoir garder sa liberté, refuser le dogme et de se soumettre, c’est combattre l’aliénation.
Comprendre que les engagements aussi légitimes soient-ils peuvent être porteur d’intolérance, c’est sauvegarder la liberté.
C’est au nom de leurs dieux respectifs que de nombreuses civilisations se sont exterminées. Je milite donc pour la libre pensée.
Dans notre société républicaine, au moment où les politiques ont adopté les lois les plus progressistes du monde :
C’est à dire, il faut le rappeler, le droit de croire et de ne pas croire en un être supérieur. C’est à dire, le déterminant de ce qui est l’engagement spirituel de l’individu et le concept civil en conférant ainsi l’égalité de droit.
Ils ont ainsi fait une avancée considérable vers une société de liberté, égalitaire et fraternelle.
Avec le temps, les avatars politiques, nous avons considéré que la chose était acquise - définitivement acquise - les étrangers ne nous classaient-ils pas dans les républicains à spécificité laïque ? Considérée comme spécificité culturelle !
La dégradation sociale, le chômage notamment, a conduit à des expressions identitaires proche du communautarisme. On développe ainsi des sentiments d’agression et de peurs.
C’est ce que nous devons combattre. Egaux en droits et en devoirs, libre de penser, nous devons retrouver Socrate : « Connais-toi toi-même. »
Défendre la devise républicaine : LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE qui devrait être présente sur tous les édifices publics.
Restaurer et donner sa pleine dimension à la loi de 1905. Abroger le statut clérical de l’Alsace Lorraine. Respecter le principe : « Fonds publics à la seule école publique. » Abroger les lois antilaïques. Militer pour une laïcité sans frontières.
La laïcité n’est pas une religion, elle se situe au delà. C’est un principe de liberté.
Fraternellement à tous. »
Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
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