Jack Dion, directeur adjoint de la rédaction de "Marianne". 30 janvier 2018
"[...] Il ne suffit pas de tresser des lauriers aux autonomistes pour leur redonner une virginité. [...]
Nul ne peut ignorer que les propositions des nationalistes sont à des années-lumière des idéaux républicains et encore plus de la version jacobine défendue par certains, notamment par le leader de la France insoumise [Jean-Luc Mélenchon]. [...]
Le "pouvoir législatif et fiscal" prôné est contraire à l’indivisibilité de l’Etat. La "coofficialité de la langue corse et de la lanque française" serait une première dans une République qui n’a qu’une langue officielle. [...]
L’amnistie des prisonniers "politiques" n’est pas plus recevable vu que nul n[e r]entre dans cette catégorie, et surtout pas les responsables d’attentats. [...]
Surfant sur des difficultés économiques réelles, les indépendantistes défendent une préférence corse à l’emploi qui est la version insulaire de la "priorité nationale" chère à Marine Le Pen. Si cette approche ethnique était mise en œuvre dans l’Hexagone, il faudrait ["] rapatrier ["] nombre de Corses ayant les mêmes droits que les autres citoyens sur le territoire national, lequel comprend aussi leur île préférée. [...]"
Lire aussi Les députés corses réclament "l’amnistie pour les prisonniers politiques [sic], une "coofficialité de la langue corse et du français"" (lefigaro.fr , 19 juin 17), "Est-il légal d’appliquer la préférence régionale ?" (lefigaro.fr , 2 juin 17), "Corse : une charte introduit une préférence régionale à l’emploi" (francetvinfo.fr , 30 mai 17), "Emploi local en Corse : le premier pas... vers le tribunal ?" (francebleu.fr , 25 mai 17) (note du CLR).
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