Aurore Bergé, députée, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale. 6 novembre 2020
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"La présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée, Aurore Bergé, dénonce la manœuvre de l’opposition qui a cherché à réduire la durée de l’état d’urgence sanitaire. Elle déposera un amendement dans le projet de loi sur le séparatisme pour interdire le voile pour les fillettes.
Par Marcelo Wesfreid
[...] Le projet de loi sur le séparatisme doit-il être durci après l’attentat de Nice ?
57 % des jeunes Français musulmans considèrent que la charia est plus importante que la loi de la République. C’est ce qui ressort d’un sondage Ifop pour le Comité laïcité république. Cela doit tous nous appeler à agir. C’est le résultat d’une accumulation de petites lâchetés, de naïveté coupable et de clientélisme bien entretenu, à droite comme à gauche. Trop souvent, les défenseurs de la laïcité se sont sentis seuls. Une partie de la gauche a abandonné ce terrain de Creil à l’affaire Babyloup. La droite, elle, défend une laïcité à géométrie variable selon les religions visées. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a changé la donne : le temps du « pas de vague » est révolu. Il va aussi porter la scolarisation obligatoire à trois ans, car le nombre d’enfants qui échappent à la république croît considérablement. Ils sont aujourd’hui 50 000.
Déposerez-vous vraiment un amendement visant à interdire le voile chez les fillettes ?
Nous menons ce combat avec le député Jean-Baptiste Moreau au nom de la protection de l’enfance. Et nous irons au bout de notre démarche avec de très nombreux collègues de la majorité. Nous ne parlons pas de jeunes filles, mais de fillettes de 5, 6 ou 7 ans ! À cet âge-là, personne ne choisit volontairement de porter un voile ou un hijab. Ce n’est pas l’avenir que nous voulons pour nos enfants.
La proposition de loi sur « la sécurité globale » permettra de punir d’un an de prison et de 45000 euros d’amende la diffusion d’une vidéo de policier dont le visage apparaîtrait. Contradictoire avec la liberté de la presse ?
Nous devons protéger ceux qui nous protègent. Nous ne pouvons accepter que des forces de l’ordre soient menacées, que leurs enfants soient inquiétés. Les journalistes pourront continuer à filmer les manifestations et à diffuser des images, tant que cela n’a pas ne met pas en danger intentionnellement les forces de l’ordre."
Voir tous les détails du Sondage Ifop pour le CLR : le rapport des Français à la laïcité (nov. 20) ; dans la Revue de presse la rubrique Voilement des enfants ; la pétition "Le voilement des fillettes, risque majeur pour leur développement et leur santé" (Collectif, fév. 17) (note du CLR).
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