30 mai 2013
La décision du conseil municipal de Lyon de financer une association religieuse constitue une nouvelle étape inquiétante de la bataille livrée par les tenants du communautarisme pour vider la laïcité de son contenu. Elle s’inscrit dans la continuité des tentatives pour « toiletter » la loi de 1905 et abandonner ses principes.
En dotant d’une subvention de 16 000 euros le conseil régional du culte musulman, qui a pour objet d’assurer ce culte dans la région, le conseil municipal joue sur les mots lorsqu’il affirme que cette subvention n’est pas destinée à la pratique du culte lui-même.
S’il peut s’appuyer sur des textes du Conseil d’Etat qui a ouvert la voie au subventionnement public des associations religieuses - dès lors qu’elles ne sont pas destinées à la pratique religieuse - et sur la décision du Conseil Constitutionnel (21 février 2013), il apparaît clairement que le conseil municipal contourne allègrement les principes de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.
Celle-ci dans son article 2 stipule en effet que la République ne reconnait, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
Cette situation n’est pas acceptable qui, à terme, menace les principes républicains et la paix civile. C’est la raison pour laquelle l’engagement du candidat à la Présidence de la République d’inscrire les principes de la loi de 1905 dans la Constitution avait été particulièrement apprécié. Si insuffisance juridique il y a, elle doit être rapidement comblée. Le Comité Laïcité République appelle le législateur à mettre un coup d’arrêt à ces dérives, quels que soient le culte ou la communauté concernés.
Comité Laïcité République
le 22 mai 2013
Comité Laïcité République
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
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