Communiqué du Comité Laïcité République

Expulsion du « prédicateur » Iquioussen : la décision du Conseil d’Etat pose une limite face à l’islamisme (CLR, 1er sept. 22)

1er septembre 2022

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, après avoir annoncé l’expulsion du « prédicateur » Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, fiché « S », a été contredit par le tribunal administratif de Paris, lequel a suspendu celle-ci, sur le motif qu’elle constituerait « une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale ». Le ministre a fait appel de cette décision devant le Conseil d’Etat, lequel vient de donner le feu vert à l’expulsion de monsieur Iquioussen.

La plus haute juridiction administrative estime que « ses propos antisémites, tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l’infériorité de la femme et sa soumission à l’homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d’expulsion… » Il considère, par, ailleurs que « cette décision ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à la vie privée et familiale de Hassan Iquioussen ».

L’avocate de l’imam, Lucie Simon, a réagi sur Twitter, affirmant que cette décision symbolisait « un État de droit affaibli », et entend continuer le combat judiciaire. En portant le débat uniquement sur la question de l’Etat de droit, Lucie Simon se trompe. En l’espèce, il n’est pas seulement question de libertés et de droits individuels, mais bien d’un trouble à l’ordre public majeur créé par des propos antisémites et un militantisme politico-religieux opposé à la République et à ses lois !

La République est garante de la protection des libertés et des droits individuels face au risque d’arbitraire de l’Etat. Elle assure aussi la primauté de l’intérêt général sur la liberté de chacun.

En l’occurrence, il est reproché à l’imam d’avoir attisé, par un discours religieux radical, la haine et des passions dont on a, déjà, hélas constaté les effets. En attaquant la République laïque, il a attaqué notre bien commun. Derrière ces droits et libertés de chaque citoyen, il y a une République qui les garantit, et qui doit être avant tout protégée, dans l’intérêt de l’ensemble de nos concitoyens.
 
Nous saluons cette décision du Conseil d’Etat, qui pose une limite claire et une adresse à ceux qui pourraient penser que la France, pays à l’idéal démocratique, pourrait voir se retourner contre elle les droits et libertés qu’elle défend.

Comité Laïcité République,
le 1er sept. 2022.



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