Note de lecture

Elsa Triolet - Une amitié entre deux femmes, à travers l’Occupation, la Résistance, la Libération (S. Mayol)

par Samuel Mayol. 27 avril 2021

Elsa Triolet, Personne ne m’aime, éd. Le temps des cerises, avril 1946, 192 p., 15 €.

[Les échos "Culture" sont publiés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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« Personne ne m’aime » décrit le drame de ceux qui ne sont jamais aimés comme ils aiment.

Ce roman commence avant-guerre. C’est l’histoire d’une amitié entre deux femmes. Anne-Marie, aimante, discrète et réservée et Jenny, de dix ans sa cadette, devenue une actrice célèbre, exubérante et passionnée.

« Personne n’aime personne », répète-t-elle sans cesse. Jenny la rouge essaie d’ouvrir les yeux à sa fidèle amie qui ne pense jamais à la politique car, estime-t-elle, « ce n’est pas l’affaire des femmes ».

Jenny, calomniée par une critique anti-communiste, mal aimée par ceux qui l’aiment, finit par se donner la mort. La mort brutale de Jenny, marque l’entrée en guerre et l’Occupation. Un jour, par hasard, Anne-Marie est prise dans une rafle et emmenée à Fresnes. À sa sortie, elle s’engagera dans la Résistance. Elle y découvrira la fraternité que Jenny aura cherché toute sa vie, mais aussi parfois la lâcheté. Le roman se termine sur la Libération.

J’ai adoré ce livre qui parle à lui seul de l’amitié, de l’amour, de la guerre, de la mort, de la vie en somme.

Samuel Mayol


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