Contribution

Du grand danger de la pédagogie « décoloniale » dans la formation des maîtres (Ch. Coutel)

Charles Coutel, universitaire (Université d’Artois), directeur de l’Institut d’étude des faits religieux, vice-président du CLR. 5 mai 2021

Résumé.

Ignorée par les professeurs des premier et second degrés et méconnue par les universitaires, la formation des maîtres est actuellement influencée par les idéologies dites décoloniales. Ces idéologies sont analysées par l’Observatoire du décolonialisme dont les contributions sont suivies de près par notre Comité Laïcité République.

Les fanatiques du racialisme et de la cancel culture sévissent non seulement dans les médias ou encore dans le monde artistique, mais cherchent aussi à influencer les maquettes de Master des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPE). Au-delà de la simple mode, les thèses du décolonialisme sont porteuses d’un projet politique global anti-humaniste et anti-républicain.

Pour une partie de la sociologie française et des sciences de l’éducation, l’école produirait volontairement des discriminations conduisant les enfants notamment issus de l’immigration vers l’échec scolaire. Pour les tenants de la pédagogie dite décoloniale, l’école républicaine serait au service d’un « racisme d’État », subsistance d’un passé colonialiste. C’est l’exact contrepied de la tradition républicaine faisant de l’institution scolaire un lieur d’émancipation par le savoir et la culture et d’apprentissage de la citoyenneté républicaine.

En ce sens, la pédagogie dite décoloniale est fondamentalement anti-républicaine, anti-rationaliste et anti-humaniste ; elle fait le jeu des adversaires déclarés de l’École républicaine et donc de la République.

Charles Coutel


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