Revue de presse

"Décines : la conférence du sulfureux islamologue Hani Ramadan annulée" (leprogres.fr , 22 fév. 17)

22 février 2017

"Le controversé prédicateur suisse devait intervenir, samedi prochain, dans les locaux du groupe scolaire musulman Al Kindi. La direction de l’établissement affirme être étrangère à cette initiative “émanant d’une association d’anciens élèves”.

« Rencontres Al-Kindi. Samedi 25 février à partir de 14 h 30 : « Comment mettre Dieu au centre de sa vie ? Pr Hani Ramadan. »

L’affiche annonçant cette conférence-débat programmée dans les locaux du lycée musulman Al-Kindi à Décines, n’a pas manqué de soulever émoi, voire indignation.

La venue d’un islamologue aussi controversé, frère de Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères musulmans égyptiens, et adepte de propos radicaux, sentait le soufre. Elle n’aura pas lieu. Une annulation qui vient après plusieurs autres à Roubaix, Saint-Quentin, Le Havre et Nîmes.

L’association Forces laïques est notamment montée au créneau pour demander aux autorités l’interdiction de ce rendez-vous du 25 février.

Dans un courrier adressé à Laurence Fautra (LR), maire de Décines, sa présidente, Laurence Marchand-Taillade, cite en particulier un jugement du tribunal administratif de Nîmes de septembre 2016. Lequel mentionne « Les déclarations régulières de Hani Ramadan en faveur de l’application stricte de la charia et de la lapidation des femmes » ou assimilant « la femme sans voile à une pièce de deux euros qui passe d’une main à l’autre », pour valider l’interdiction d’une conférence du prédicateur suisse dans la cité gardoise. Et Laurence Marchand-Taillade de s’interroger sur le contenu des enseignements dispensés par Al-Kindi.

Du côté de la direction de l’établissement justement, on soutient n’avoir aucune responsabilité dans cette invitation avortée adressée au sulfureux directeur du centre islamique de Genève.

Vice-président de l’association gestionnaire, Hakim Chergui assure en effet : « Nous mettons des locaux à la disposition d’une association d’anciens élèves. C’est elle qui est à l’origine de cette initiative. Dès que j’en ai eu connaissance, il y a une semaine, j’ai mis mon veto. Pas question d’accueillir dans nos murs une personne aux idées aussi controversées et à l’image aux antipodes de ce que nous inculquons à nos élèves. » Le message pédagogique d’Al-Kindi n’aurait donc pas toujours été entendu.

À cet égard, Hakim Chergui estime : « La démarche des organisateurs-étudiants, relève, semble-t-il, de la provocation. Je ne la comprends pas. »."

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