Comité Laïcité République - La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une

Le Comité Laïcité République Paris Ile de France

vous invite à débattre avec

Fewzi Benhabib

sur le thème

« Algérie, où en es-tu aujourd’hui ?
Ton avenir est-il possible sans la laïcité ? »

Mardi 16 juin
à 18h30
Salle des mariages de la Mairie du Xème arrondissement de Paris
72, rue du Faubourg Saint-Martin

Entrée libre

Fewzi Benhabib, représentant en France du PLD (Parti pour la Laïcité et la Démocratie) a été enseignant-chercheur au département de physique à l’université d’Oran pendant vingt ans. Il y a aussi occupé des fonctions administratives importantes dont celle de la direction de l’institut des sciences exactes. Depuis 1994, il vit à Saint-Denis. Il est venu s’abriter en France parce qu’il figurait avec sa famille et d’autres camarades de gauche sur une liste de condamnés à mort, arrêtée par le FIDA (Front Islamique du Djihad Armé). Ils recevaient les menaces dans leurs boîtes aux lettres. Par chance, il s’en est sorti mais a perdu de nombreux camarades dont le professeur d’économie FARDEHEB, assassiné à Oran le 26 septembre 1994 sous les yeux de sa fille qu’il accompagnait ce matin au lycée.

« De l’eau a coulé sous les ponts en Algérie depuis plus de deux décennies. Je vais tenter au cours de cette rencontre-débat et dans le temps qui m’est imparti de vous dire ce qu’est devenu mon pays après que le terrorisme islamiste lui a mené et lui mène à ce jour une guerre sans répit. Le sujet interpelle d’autant que l’Algérie donne l’impression d’avoir disparu complètement des radars de l’actualité depuis une dizaine d’années. Pourtant l’Algérie avait fait la une des médias dans le monde pendant l’explosion du terrorisme islamiste dans les années 90.
Dans une première partie, j’essaierai de brosser un tableau général de la situation politique du pays en m’arrêtant sur ses moments les plus importants et en montrant que l’irruption fulgurante de l’islamisme politique et de son bras armé, le terrorisme, dans la scène politique dans les années 90 a été une véritable fracture dans l’histoire du pays et a rendu caduques toutes les analyses du passé. Je définirai le système politique algérien en vigueur, caractériserai la nature politique du pouvoir ainsi que les principales forces qui s’y affrontent et m’arrêterai sur la crise généralisée qui étrangle l’Algérie. Dans la deuxième partie, je m’attacherai à montrer que cette crise est en fait multidimensionnelle et que son dépassement n’est possible que si l’Algérie s’inscrit dans une démarche globale qui met à l’ordre du jour la rupture avec le système politique en vigueur pour aller vers la construction d’un Etat de droit laïque, démocratique et social. » Fewzi Benhabib