Revue de presse

“Nos sociétés n’ont pas assez de "sans-Dieu"” (Cavanna, Le Monde, 9 déc. 11)

10 décembre 2011

“Il existerait en particulier une substance appelée Dieu, mal définie physiquement, ordinairement invisible mais toute-puissante, qui aurait créé le monde et tous les êtres, et à qui nous devons un infini respect qui s’exprime dans un rituel figé quand on s’adresse à lui, l’observation d’interdits portant sur des êtres ou des objets "impurs" et l’adoration d’autres objets ou êtres réputés bien-aimés du Dieu.

Ces derniers sont proclamés "sacrés", c’est-à-dire liés à la substance divine, revêtus d’une partie de son pouvoir et donc voués à un respect tout spécial. Déconsidérer un objet, un acte sacré, en l’injuriant par la parole ou autrement est causer du trouble de l’"autre côté", le côté invisible des choses. Offenser un cheveu de Dieu est offenser Dieu. Offenser le Prophète de Dieu est presque pire qu’offenser Dieu.

Ce qui précède concerne une portion de l’humanité à ce point hantée par sa vieille peur de ce qu’elle ne connaît pas qu’elle se bricole un monde transcendant le monde, basé sur la notion de salut, c’est-à-dire de mort dupée par des pratiques magiques. Ces diminués du cerveau devraient n’être qu’une toute petite minorité dans nos sociétés humaines. Ils sont hélas la quasi-totalité desdites sociétés. Paradoxe : c’est l’anormal qui est la règle, le sans-dieu l’exception.”

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