20 mars 2013
En annulant le licenciement d’une employée de la crèche Baby-Loup qui s’était vue reprocher par son employeur de refuser d’ôter son voile islamique dans l’exercice de sa fonction d’accompagnatrice d’enfants, la Cour de cassation a pris l’immense responsabilité de donner un sacré coup de pouce au communautarisme et d’affaiblir la laïcité.
La laïcité garantit à chacun la liberté de pratiquer un culte ou de n’en pratiquer aucun, mais, en même temps, elle a vocation à garantir la liberté de conscience, en premier lieu des enfants, en séparant ce qui relève des églises et ce qui relève de l’espace public. Elle est aussi la garante de la paix sociale.
Prenant acte de cette décision, qui intervient au moment où la laïcité est fragilisée, le Comité Laïcité République, respectueux de l’Etat de droit, en appelle à tous les républicains, et en premier lieu aux élus du peuple. La situation ainsi créée appelle impérativement à une modification de la loi afin que soit comblé un vide juridique et que les organismes chargés de missions de service public et bénéficiant de fonds publics soient assujettis au respect des principes de laïcité comme l’est notamment l’Ecole de la République.
Le Comité Laïcité République regrette d’autant plus cette décision qu’elle est de nature à favoriser indirectement les atteintes à la liberté de conscience et à l’égalité entre hommes et femmes dans de nombreux pays pour qui la République française, de ce point de vue, demeure un modèle.
Le CLR apporte son total soutien à Natalia Baleato, directrice de la crèche Baby-Loup, militante des droits de l’Homme, qui a fait preuve d’un grand courage dans ses choix et face aux injures et menaces dont elle a été l’objet.
Comité Laïcité République
le 20 mars 2013
Comité Laïcité République
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