Revue de presse

"Affaire Bonnemaison : l’urgentiste bayonnais soutenu par 240 médecins" (Sud Ouest, 6 fév. 13)

8 février 2013

"Radié par l’Ordre des médecins, l’urgentiste bayonnais est désormais soutenu par 240 de ses confrères qui signent une lettre ouverte.

Mis en examen pour avoir précipité en 2011 la mort de sept patients en fin de vie, le Dr Nicolas Bonnemaion a été radié le 24 janvier dernier par la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins d’Aquitaine. Cette décision n’a pas été comprise par une partie du corps médical. Fait sans grand précédent, 240 praticiens, parmi lesquels 15 professeurs d’université, clament aujourd’hui leur « indignation » dans une lettre ouverte adressée au Dr Legmann, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, ainsi qu’aux deux ministres Marisol Touraine et Michèle Delaunay. La première gère les Affaires sociales et la Santé, la seconde les Personnes âgées et l’Autonomie.

« Suspension immédiate »

Les signataires demandent « la suspension immédiate » de la sanction prise à l’encontre de celui qui dirigeait l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) du centre hospitalier de la Cote basque. À l’initiative notamment de Marie-Pierre Kuhn, une anesthésiste bayonnaise, près de 60 médecins de l’établissement où exerçait Nicolas Bonnemaison ont apposé leurs noms au bas de cette lettre ouverte. Ils ont été rejoints par des dizaines de confrères du Sud-Ouest ainsi que de Toulouse, de Clermont-Ferrand et de Paris. [...]

Ils sont tous unanimes à dénoncer la façon dont la juridiction ordinale, présidée par un magistrat professionnel, a pu se prononcer alors qu’elle ignore tout des faits qui sont au cœur de l’information judiciaire actuellement ouverte à Bayonne.

« Du fait du secret de l’instruction, les membres de la chambre n’ont jamais eu accès aux dossiers médicaux des patients », déplorent les signataires, non sans souligner qu’aucune famille n’a déposé plainte.

Incompréhension

Les 240 médecins, auxquels se sont associés les directeurs des hôpitaux de Marseille et du CHU de Caen, ne comprennent pas pourquoi l’Ordre n’a tenu aucun compte du seul document public relatif à l’affaire, le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) établi en 2011 à la demande du ministère de la Santé. À l’époque, le médecin inspecteur avait examiné 25 dossiers de personnes décédées au sein de l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD). [...]"

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