27 février 2018
"Deux semaines après l’agression d’un enfant juif, le lundi 29 janvier, la communauté de la "petite Jérusalem" cherche à oublier le déferlement médiatique qui a suivi. Et attend de vraies réponses des pouvoirs publics face à un phénomène devenu endémique.
La neige tourbillonne sur l’avenue Paul-Valéry. Le tramway ne circule plus, le sol est gelé. Dans ce coin de Sarcelles, où tout le monde se connaît, on se remet lentement du tourbillon qui a secoué la ville les jours précédents : les caméras et les micros, les déclarations à l’Assemblée et même les tweets de soutien du président de la République… Et pourtant, « Il ne s’est rien passé ! » lance Namir, le patron du restaurant Inoun, un établissement huppé où se croisent les juifs du quartier, les médecins du cabinet voisin, et les clients venus spécialement de Paris. Devant, il y a le service voiturier, deux véhicules de la mission Sentinelle et des parachutistes. « Une agression antisémite ? Peut-être, on ne sait pas, en tout cas, c’est allé trop vite. Les télés et les radios qui débarquent aussitôt… Il y en avait partout, poursuit Namir. Le petit a été bousculé, il a pris des coups de pied, ça arrive tout le temps. » « Je connais les parents, ils sont dépassés, ils ne s’imaginaient pas que cela prendrait de telles proportions », explique Samuel, un client. [...]"
Lire "Antisémitisme à Sarcelles : "Derrière la gesticulation, les choses ne changent pas".
Comité Laïcité République
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