27 août 2020
[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Contrairement à ce que l’on peut imaginer, le MLF n’était pas d’un seul bloc, loin de là. Déjà, les prises de position politiques étaient radicalement différentes. À commencer par cette indépassable dissension entre les essentialistes et les universalistes (que l’on pourrait appeler aussi constructivistes). Les essentialistes autour d’Antoinette Fouque, dans le groupe « Psy et po », veulent réhabiliter le « féminin », des valeurs qui peuvent sembler clichées comme les femmes sont naturellement altruistes et douces. De l’autre, celles qui se placent dans la lignée de Beauvoir, « on ne naît pas femme on le devient », pour qui les différences entre hommes et femmes ne sont pas tant biologiques que culturelles. [...]
« Tant qu’il y a des femmes dans le monde qui doivent mettre un voile alors qu’elles ne le veulent pas, je considère que le voile est un système d’oppression comme un autre. Les filles qui prétendent faire de l’antiracisme en soutenant le voile, elles se trompent de cible », estime Cathy Berhneim.
Martine Storti, qui était alors journaliste à Libération, et militante du MLF s’insurge aussi contre celles qui aujourd’hui qualifient le MLF de « féminisme blanc et raciste ». « C’est une réécriture de l’histoire. On était toutes militantes de gauche, voire d’extrême gauche, contre la colonisation. Les jeunes féministes qui luttent contre le racisme en disant que les anciennes féministes étaient racistes, c’est stupide ». [...]"
Lire "50 ans du MLF : « Les nouvelles générations de féministes sont trop victimistes »".
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