Communiqué du Comité Laïcité République

Avant toute chose, exiger la libération de Boualem Sansal (CLR, 25 déc. 24)

25 décembre 2024

Lors d’une émission diffusée sur la chaîne France 5, le politologue Nedjib Sidi Moussa s’était exprimé sur l’arrestation de Boualem Sansal. Alors que ce dernier, victime d’un régime qui ne connait rien de l’état de droit, était incarcéré dans des conditions inacceptables, suscitant une vive inquiétude chez ses proches, Monsieur Sidi Moussa semblait justifier l’injustifiable et n’en démordait pas : Boualem Sansal méritait sans doute ce qui lui arrivait.

A l’heure où la vie d’un homme est en jeu, il est coupable de prendre le risque de fournir le moindre argument à ceux qui cherchent leurs idiots utiles. Alors, oui, et même si ce terme sort du registre convenu pour débats entre gens courtois, fournir quelque argument que ce soit aux geôliers de Boualem était « une connerie », et nous comprenons la colère de Florence Bergeaud-Blackler. Nous aurions préféré que ce politologue joigne sa voix à la nôtre pour demander la libération d’un écrivain, détenu d’opinion, emprisonné pour ses idées, réservant l’expression de ses critiques envers un homme libéré et apte à lui répondre.

L’exigence de sa libération doit primer toute critique d’un homme aujourd’hui en danger.

Gilbert Abergel,
président du Comité Laïcité République,
le 25 décembre 2024.


Voir aussi le communiqué Libérez Boualem Sansal ! (CLR, 21 nov. 24) (note de la rédaction CLR).


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