Revue de presse

Tunisie : les laïques en tête aux législatives (AFP, 27 oct. 14)

27 octobre 2014

"[...] Le chef du parti islamiste tunisien Rached Ghannouchi a appelé le président du parti séculier Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, pour le féliciter de sa victoire aux législatives de dimanche [...].

L’instance organisant les élections n’a pour le moment pas annoncé ses résultats, mais les deux favoris ont estimé que Nidaa Tounès et Ennahda étaient premier et deuxième, chacun disposant d’observateurs au dépouillement des votes. La répartition des sièges au parlement n’a pas été annoncée, mais le mode de scrutin à la proportionnelle a pour conséquence que le parti victorieux devra former une coalition pour gouverner.

Une victoire du principal parti séculier aux législatives en Tunisie se dessinait déjà dans l’après-midi de lundi, les islamistes d’Ennahda reconnaissant être en seconde position de ce scrutin-clé pour le berceau du Printemps arabe qui doit se doter d’institutions pérennes.

[...] Ennahda a admis être, selon ses propres premières estimations, distancé par ses principaux adversaires de Nidaa Tounès, qui ne cachaient pas leur optimisme. [...]

Nidaa Tounès a mené une campagne dure contre Ennahda, le taxant notamment d’obscurantisme et de laxisme vis-à-vis de la mouvance jihadiste et mettant en avant le bilan très controversé des islamistes au pouvoir de fin 2011 à début 2014.

La Tunisie a connu une année 2013 particulièrement terrible, marquée par l’essor de groupes jihadistes, les meurtres de deux opposants à Ennahda et une interminable crise politique. Finalement, à l’issue de longues négociations, les islamistes ont quitté le pouvoir, une nouvelle Constitution a été adoptée et les élections de fin 2014 organisées.

[...] Les élections de cette année sont destinées à doter enfin la Tunisie d’institutions stables. Ces scrutins ont pris deux ans de retard sur fond de crises politiques, de batailles politiciennes et de flambées de violences. Mais aux yeux de la communauté internationale et des dirigeants tunisiens, le pays reste un espoir de réussite de transition démocratique, alors que l’essentiel des pays du Printemps arabe ont basculé dans le chaos ou la répression.

La France a ainsi loué « un cap historique » et l’« attachement à la démocratie » des Tunisiens. Le président américain Barack Obama a lui salué « une étape importante dans la transition politique historique de la Tunisie »."

Lire "Tunisie : le chef d’Ennahda a félicité le victorieux parti laïc".


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