Revue de presse

"Villiers-le-Bel : l’imam poursuivi pour apologie du terrorisme enseignait aux enfants" (leparisien.fr , 5 oct. 20)

6 octobre 2020

[Les articles de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"L’imam de 33 ans, qui a fait référence sur TikTok à l’attaque devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, a été placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement le 12 novembre.

[...] Jugé en comparution immédiate, il a demandé un délai pour préparer sa défense et sera jugé au fond le 12 novembre prochain. Dans l’attente de cette audience, il a été placé en détention provisoire pour garantir sa représentation devant la justice et éviter le renouvellement des faits. « Si votre compte TikTok est supprimé, il est illusoire de penser que vous n’aurez pas accès à un ordinateur d’ici là », lui souligne le président.

Trois vidéos lui sont reprochées. Dans la première en date, celle du 9 septembre, il évoque les caricatures que Charlie Hebdo va de nouveau publier et précise que « les fidèles musulmans sont prêts à se sacrifier pour le prophète ». Le lendemain, il parle « d’attaquer les non-musulmans, les mécréants », et de « les envoyer aux enfers ». Enfin, le 25 septembre dernier, il rend hommage à celui qui a perpétré l’attaque terroriste devant les anciens locaux de Charlie Hebdo et se félicite des répercussions de son acte. « Depuis, ce brave est connu au Pakistan et dans tous les réseaux sociaux. Il est connu partout en Europe. Ce statut c’est grâce au prophète. »

Assisté d’une interprète, ce Pakistanais, arrivé en France en 2015, admet les faits et assurer les regretter. « Je vous présente mes plus plates excuses », confie-t-il, tout en notant sa « méconnaissance du français ».

Les éléments de l’enquête abordés au cours de l’audience ont permis d’apprendre qu’il était logé au sein de la mosquée Quba, qui est située à la lisière du quartier de Derrière-les-Murs-de-Monseigneur (DLM). Les responsables de celle-ci ayant exigé son départ. « Depuis le jour ou on a découvert les vidéos, il ne fait plus partie de la mosquée. Après la dernière, je lui ai demandé de partir », assure le responsable en audition.

Il apparaît qu’il exerçait à la mosquée en tant qu’imam. S’il dirigeait la prière, « occasionnellement » précise-t-il à l’audience, il ne prêchait pas, dit-il. En revanche, il a été établi qu’il donnait des cours de Coran à des enfants âgés de 6 et 11 ans, les samedis et les dimanches. « On ne sait absolument pas ce que recouvraient ces cours », s’inquiète le procureur. Selon l’enquête sa formation religieuse se limiterait à un certificat d’apprentissage par cœur du Coran.

Son activité à la mosquée, ajoutée à celle d’employé d’un restaurant de Villiers-le-Bel, lui permettait d’obtenir environ 1 200 euros par mois et de verser un loyer à la mosquée pour son appartement.

Célibataire sans enfant, sans casier judiciaire, il est arrivé en France en octobre 2015, commençant son travail à la mosquée en 2016. Il est par ailleurs en situation irrégulière : sans permis de séjour valide, il a fait l’objet de deux obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées par la préfecture au cours des dernières années, et d’une troisième pendant le temps de sa garde à vue. Il avait récemment effectué des démarches pour obtenir un titre de séjour. [...]"

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