Communiqué du Comité Laïcité République

Pour une République laïque inflexible (CLR, 27 juil. 16)

27 juillet 2016

Depuis quelques semaines, la dérive islamiste s’est accélérée en Europe et particulièrement en France. Après l’horreur de Nice, le massacre à la hache dans un train allemand, l’attentat-suicide d’un jeune Syrien en Bavière, voici qu’un prêtre a été égorgé dans une église à Saint-Étienne-du-Rouvray par deux terroristes se réclamant de Daech.

Dans ce contexte, les idiots utiles de l’islamisme, qu’ils soient sociologue à l’EHESS ou imam à Nice, s’expriment dans des quotidiens étrangers, du New-York Times au Giornale, assènent leur mantra habituel, "l’islam n’y est pour rien". Ils assurent même que tout viendrait de la République et de la laïcité comme le savent sans doute les 300 morts de l’attentat de Kaboul, capitale d’un pays laïque, bien sûr…

La colère monte, et il devient de plus en plus insupportable d’entendre des discours de victimisation qui mettent en procès la République en renversant l’ordre des choses, lorsque c’est tout un courant religieux au sein de l’islam qui la rejette, sous l’influence des Frères musulmans et des salafistes, terreau de la radicalisation, et qu’on laisse faire.

À ne pas nommer les choses, l’amalgame avec les musulmans qui pratiquent leur religion dans le respect des lois de la République progresse. La laïcité est pourtant censée protéger tous les citoyens, dont nos compatriotes musulmans, contre les groupes de pression religieux ou culturels.

Le programme des islamistes, c’est l‘installation du religieux dans le politique, au prix de toutes les violences.

Il est temps que les plus hautes autorités de l’État réaffirment avec la plus grande fermeté l’intangibilité des principes républicains et particulièrement de la laïcité, sans l’affubler d’épithètes destinés à l’affaiblir. Nous en avons les moyens, qui nous sont donnés par l’article 35 de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 : « Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s’exerce le culte, contient une provocation directe à résister à l’exécution des lois ou aux actes légaux de l’autorité publique, ou s’il tend à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres, le ministre du culte qui s’en sera rendu coupable sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines de la complicité, dans le cas où la provocation aurait été suivie d’une sédition, révolte ou guerre civile. »

Il est temps que des mesures de défense de la République laïque, d’une extrême sévérité, soient prises contre les officines qui diffusent auprès de nos compatriotes de culture ou de confession musulmane le poison de la haine et de la division. Il est temps, si l’on veut éviter que l’exaspération conduise à des actes irréparables et que le FN apparaisse illusoirement à une majorité de Français comme la seule solution, que la République laïque en toute lucidité agisse sur les causes de ce qui, sur notre sol, encourage de façon de plus en plus ouverte à la violence terroriste.

Comité Laïcité République
le 27 juillet 2016
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