Peggy Sastre, journaliste scientifique et essayiste. 24 octobre 2022
[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]
"[...] Dans une tribune publiée par Le Monde au début du mois, Nelly Garnier, élue Les Républicains au Conseil de Paris et au Conseil régional d’Île-de-France, célébrait les cinq ans du mouvement #MeToo en invitant à le pousser encore plus loin. Jusqu’où ? Jusqu’au cœur des relations amoureuses et sexuelles où, selon Garnier, se manifeste un « système » de domination où l’homme part le plus souvent gagnant et la femme perdante. Ce qui inciterait donc à déplacer le curseur « de la dénonciation des crimes sexuels à la remise en cause de certains comportements masculins qui, tout en étant moins graves, n’en restent pas moins contestables », en s’attelant à « comprendre les mécanismes profonds des inégalités à tous les niveaux de la relation entre un homme et une femme, y compris derrière les portes closes ». [...]
Dans une démocratie libérale, les individus sont libres des rapports qu’ils entretiennent entre eux et que, s’ils ont des différends, c’est à la justice de les prendre en charge et non à des comités populaires de salut public qui seraient là pour dicter ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Ce qui se traduit dès lors par la séparation du public et du privé et par le respect le plus strict de la vie privée. En général, les régimes qui ignorent cette distinction sont dits totalitaires car, que ce soit pour des motifs idéologiques ou religieux, ils considèrent comme normal un contrôle total sur la vie des gens et sur la manière dont ils se comportent. Y compris et surtout « derrière les portes closes », cet insupportable espace de liberté ayant la manie d’échapper aux États et aux Églises. [...]"
Comité Laïcité République
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