Revue de presse

"Le cas Rushdie divise plus que jamais" (M Le Magazine du Monde, 27 août 22)

27 août 2022

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

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"Vendredi 19 août, dans la matinée, une dizaine d’écrivains se sont réunis devant la principale bibliothèque municipale de New York, sur la Ve Avenue. Parmi eux, Paul Auster, Siri Hustvedt, Colum McCann, Reginald Dwayne Betts, les journalistes Tina Brown, Andrew Solomon ou encore Gay Talese. A l’invitation du PEN America, une association d’écrivains attachés à la liberté d’expression, ces auteurs nord-américains célèbres sont venus exprimer leur soutien à Salman Rushdie, encore hospitalisé après avoir été poignardé à plusieurs reprises lors d’une attaque au couteau le 12 août. Une centaine de personnes ont assisté aux lectures et brandi des pancartes. Bien peu en comparaison de la manifestation qui s’était déroulée trente-trois ans plus tôt, le 22 février 1989, à l’initiative de la même association, à la suite de la fatwa énoncée par l’ayatollah Khomeiny, condamnant à mort Salman Rushdie pour son roman Les Versets sataniques.

« Où est passée la solidarité que j’ai ressentie en 1989 ?, s’interroge aujourd’hui John R. MacArthur, le directeur du Harper’s Magazine, indigné que le New York Times n’ait même pas publié d’éditorial après l’agression. Où est le front populaire pour défendre la liberté d’expression ? » En 1989, près de 500 personnes s’étaient pressées à l’intérieur des Columns, un loft artistique de Soho, en soutien à l’écrivain britannique. Plus de 3 000 autres partisans s’étaient rassemblés devant l’immeuble, bravant la pluie et le froid. [...]

Aux Etats-Unis, l’idée de censure était alors associée au bloc de l’Est. Les intellectuels soutenaient les dissidents politiques, « pas seulement parce qu’on était anticommunistes, mais parce qu’on était des Américains : la liberté d’expression, c’était notre droit sacré ! », se souvient encore MacArthur. A partir de 1989, la menace change, vient d’une théocratie sanguinaire. Les alertes à la bombe se succèdent dans les librairies comme dans les bureaux new-yorkais de Viking Penguin, l’éditeur des Versets sataniques. [...]"

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