Revue de presse

""Djihad Suicides", le terrorisme à 14 ans" (Le Monde, 4 mars 16)

5 mars 2016

"Elles se sont rencontrées sur Facebook et se sont radicalisées sur Internet. Parmi ces cinq adolescentes, âgées de 14 à 19 ans, deux sont parties en Syrie. Les trois autres voulaient commettre un attentat en France.

C’est une enquête policière d’un genre nouveau. Un dossier terroriste aux confins de l’enfance, de la manipulation mentale et du malaise de la société. L’histoire d’une bande de filles tiraillées entre les troubles de l’adolescence et les pièges d’une époque tourmentée. Ses protagonistes ont entre 14 et 19 ans. Originaires de différentes régions de France, elles se sont connues sur Facebook et ne se sont jamais rencontrées.

Issues de la classe moyenne et de familles peu ou pas pratiquantes, ces cinq jeunes filles ont découvert sur Internet une idéologie totale, un logiciel magique qui a réponse à tout : l’islam radical. Derrière leurs claviers, elles ont discuté pendant des mois avec des " chasseurs " de l’organisation Etat islamique (EI) et se sont mutuellement entretenues dans leur délire mortifère. Deux d’entre elles sont parties en Syrie, les trois autres ont projeté de commettre un attentat sur le sol français. Voici le récit de leur embrigadement. Leurs prénoms et leurs origines géographiques ont été modifiés.

Léa a 14 ans. Scolarisée dans un collège de la région parisienne, elle est plutôt bonne élève. Au dire de ses proches, la jeune fille, fragile et influençable, a la larme facile. A la maison, l’islam est peu présent. Son père, d’origine algérienne, n’est pas pratiquant. Sa mère, elle aussi née en Algérie, ne porte pas le voile. Mais depuis deux ans, Léa s’oriente vers une lecture littérale de la religion. Elle insiste, contre l’avis de ses parents, pour porter le djilbeb, ce long voile laissant apparaître le visage, ce qui crée des tensions dans la famille.

Le 18 juin 2014, la jeune fille disparaît. A l’heure où ses camarades de classe filent à la cantine, Léa prend le Thalys de 12 h 25 en direction d’Amsterdam. A 18 h 15, elle envoie un dernier SMS à son père et embarque sur un vol pour Istanbul. Après dix heures de bus, un passeur la prend en charge à la frontière turco-syrienne et l’emmène à Rakka, dans le nord de la Syrie, capitale autoproclamée de l’EI. En l’espace d’une journée, la collégienne est devenue citoyenne du " califat ". Elle est accueillie sur place par son futur mari, de huit ans son aîné.

Sous le matelas de sa chambre, Léa a laissé une lettre d’adieu : " Tout d’abord, je m’excuse pour les nombreuses fautes d’orthographe. (…) Vous vous doutez de rien, mais dans 10 heures je serais partie. Partie de ce pays qui m’empêche de pratiquer ma religion correctement en toute liberté. (…) J’ai pris mon envol vers le Shâm, cette ville bénite qui se situe en Syrie. (…) Je suis partie vers un pays saint où on sera ressuscité le jour de la résurrection. Je suis partie car moi mon bonheur c’est de faire de ma vie la religion et de ne pas avoir de contraintes. Car papa refuse le djilbeb et vous refusiez que j’arrête l’école. "

Léa ignore tout de la définition du Cham – un territoire remontant à l’âge d’or de l’islam, et non une ville –, de sa destination finale, Rakka, et de ce qui l’attend en Syrie : sa fugue a été pilotée à distance. Les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) découvrent rapidement qu’elle était en contact sur Facebook avec un certain " Abou Saad Al Maghrebi ", un prédateur de l’Etat islamique originaire de Nîmes.

Les enquêteurs s’aperçoivent également que Léa était en relation avant son départ avec plusieurs jeunes filles vivant en France. Parmi elles, Camille, 15 ans, inscrite en lycée professionnel, habite dans une petite ville du sud de la France. Ni son père, d’origine algérienne, ni sa mère, de culture catholique, ne sont pratiquants. Désireuse de porter le voile intégral et de s’installer en Syrie, elle s’est peu à peu radicalisée sur Internet. Elle est visée depuis mars 2014 par une interdiction de sortie du territoire. A l’autre extrémité de la France, un deuxième contact de Léa, Juliette, 14 ans, est issue d’une famille recomposée. De culture catholique, elle porte niqab et gants, un an seulement après sa conversion dans une mosquée de sa région.

Camille et Juliette sont entendues par les services de police deux jours après la disparition de Léa. Elles reconnaissent avoir été en contact avec la jeune fille mais nient avoir provoqué son départ. Durant son audition, Camille ne cache pourtant pas ses sympathies idéologiques. " Mes parents sont athées. Je suis salafiste ", résume-t-elle devant les policiers. " On ne va pas dans n’importe quel groupe, poursuit-elle, bravache. L’Armée libre du Levant - une confusion entre l’Armée syrienne libre, un groupe d’opposants à Bachar Al-Assad, et son concurrent djihadiste, l’Etat islamique en Irak et au Levant, rebaptisé Etat islamique en juin 2014 - est pour moi le bon groupe. Pour moi ce sont eux qui ont la vérité. " Malgré ses approximations géopolitiques, les policiers décident de la placer sur écoute.

Ce qu’ils entendent les sidèrent. Il est assez rare de mettre en œuvre de telles mesures de surveillance sur des filles mineures. Plus rare encore d’entendre des adolescentes proclamer qu’elles veulent " tuer pour Allah ". Le 14 août, Camille discute avec une jeune fille inconnue des services antiterroristes, Fatima, 17 ans, inscrite en lycée professionnel dans une grande ville du centre de la France. Les deux adolescentes, frustrées de ne pas pouvoir partir en Syrie, évoquent un vague projet d’attentat dans lequel serait impliquée Juliette.

A en croire leurs échanges, cette idée leur a été soufflée par une certaine Vanessa, qui correspond avec elles depuis la Syrie via Facebook. Issue d’une famille laïque de culture chrétienne, cette jeune femme de 19 ans court après le fantôme d’un père qu’elle n’a jamais connu, un ancien casque bleu qui a fait la Bosnie. Elle a rejoint le conflit syrien en mai 2014, un mois avant Léa.

Le projet terroriste des trois adolescentes exprime tout à la fois une colère focalisée sur la France et les juifs, des pulsions morbides et des tendances suicidaires. Il est peu probable, au vu de la naïveté qui ressort de leurs échanges par SMS, qu’elles seraient un jour passées à l’acte. La violence de leurs pensées suffit en revanche à illustrer la puissance de la propagande de l’EI sur les esprits fragiles :

Camille : " Bah je vais me faire sauter en kamikaze en France In Sha Allah si je peut pas partir.

Fatima : – Ces quoi kamikaze ?

Camille : – Tu te fais sauter avec une bombe. (…)

Fatima : – Vous aller faire sa où ? Si j’ai pas le temps de partir je le fait avec vous. (…)

Camille : – On va faire sauter le gouvernement boum boum boum ! On est des mudjahida.

Fatima : – Des vrai Mudjahida hahaaa (…) On recite la chahada - la profession de foi islamique - on s’tient les mains et on se fait péter.

Camille : – Ouais le mieux ses à la Tour Eiffel.

Fatima : – Oui mais y auras beaucoup de muslim alors. (…)

Camille : – Bah on visera un quartier juifs.

Fatima : – Oui ! A Lyon y a un quartier y a que des juif. "

Le projet est loin d’être abouti. Mais il revient de façon entêtante dans leurs conversations. Camille va jusqu’à proposer d’utiliser les fusils de chasse que son père conserve au domicile familial. Les propos violemment antisémites des trois jeunes filles et leur apparente détermination conduisent les policiers à les interpeller le 19 août. Durant sa garde à vue, Camille ne se dérobe pas aux questions des enquêteurs : " Je ne considère pas forcément être dans l’extrême. Je considère que de tuer au nom d’Allah ou de mourir en martyr sont des actes normaux pour la religion. "

Interrogée sur ses éventuels projets terroristes, la jeune fille, décrite par les services sociaux comme à la limite de l’anorexie, s’enferme dans son délire avec désinvolture : " Oui, ça oui, un attentat comme Merah ou tout faire sauter en kamikaze. Faire une fusillade comme il a fait, tuer des adultes, surtout contre des juifs (…) parce que ça m’a saoûlée qu’on me bloque en France. Mon projet c’était plus une fusillade qu’un attentat kamikaze, c’est dur de trouver des explosifs en France même si je n’en ai jamais cherché. Si c’était facile, il y a longtemps que la France aurait explosé. "

" Que représente pour vous Mohamed Merah ? ", lui demande l’enquêteur. " Je vais vous donner un exemple, répond Camille. Il y en a qui veulent faire tout comme la chanteuse Rihanna, et bien moi, je veux tout faire comme Merah. " Le nom du tueur de Toulouse et de Montauban revient de façon obsessionnelle dans ce dossier. Juliette reconnaît en garde à vue avoir pleuré le jour de sa mort. Le policier lui demande : " Avez-vous pleuré pour les enfants juifs ou les militaires qui ont été tués par MohamedMerah ? " " Non ", répond Camille. Latifa, qui confesse des tendances suicidaires, reconnaît sa fascination pour une phrase attribuée à l’auteur des tueries de mars 2012 : " J’aime la mort comme vous aimez la vie. "

Un échange sur Facebook entre Camille et Matthieu, un converti de 16 ans qui vit dans le sud de la France,souligne la façon dont l’idéologie djihadiste sublime le mal-être adolescent :

" Tu veut pas ressentir sa fait quoi de sauter avec la bombe ?Mdrr - mort de rire -

– Non mdrr (…) Mais jai pas envie on ressent rien jveu combattre jprefere me prendre des balle

– Oui ta raison sa fait plus mal que de sauter d’un coup je penselol

– Mdrr jveu pas sauter d’un cou. "

Cette tendance suicidaire, Juliette l’évoque spontanément devant les policiers lorsqu’il s’agit d’expliquer sa conversion à l’islam : " Tout simplement parce que c’est cette religion qui m’a sauvée, car j’avais envie de me suicider. " La jeune fille, qui porte un niqab avec " un voile par-dessus afin qu’on ne puisse pas voir du tout - s - onvisage ", évoque dans un même élan son enfance difficile, le départ de son père, son éducation par ses grands-parents et un banal contentieux de collégiennes qui l’aurait traumatisée… Des blessures anciennes que la promesse d’une vie meilleure après la mort semble avoir cautérisées.

" La vie d’ici-bas est une prison pour le croyant autant qu’il s’agit du paradis pour celui qui ne croit pas. En fait ces personnes - les musulmans non djihadistes - s’attachent à tout ce qui est matériel. Je sais que la vie dans l’au-delà sera meilleure car cela est écrit dans le Coran, explique-t-elle durant sa garde à vue. Je ressentais un malaise vis-à-vis du christianisme, notamment par le fait qu’ils considèrent Jésus comme Dieu. De plus je ne veux pas aller en enfer, comme les mécréants. "

Les policiers tentent de sonder son degré d’embrigadement et son rapport à la violence :

" Avez-vous déjà vu sur Internet des vidéos de mort en direct ou de décapitation ?

– Oui.

– Est-ce que vous pensez qu’il est normal de tuer des personnes de cette manière ?

– Je me dis que ceux qui ont été tués ont dû mériter ça. Pour répondre à votre question, par exemple si la personne tue, viole ou ne respecte pas la religion alors qu’on lui demande gentiment.

– Avez-vous déjà regardé des scènes de décapitation ?

– Ce n’est pas forcement ma tasse de thé, mais je ne suis pas choquée par ces vidéos. J’ai vu la vidéo du journaliste américain qui s’est fait égorger, mais je trouve que ça ressemblait à un dessin animé. (…)

– Avez-vous conscience que ces vidéos sont bien réelles et ne sont pas issues de jeux vidéo ou de films ?

– Oui, j’en ai bien conscience. "

L’analyse des téléphones des jeunes filles offre une plongée saisissante dans un univers tourmenté. Celui d’une adolescence sans espoir transcendée par une issue mystique. Dans un échange de SMS avec une amie, Camille déroule un bref résumé de sa vie telle qu’elle la perçoit à 14 ans – mariage, enfants, décès –, accélérée par la dynamique simplificatrice de la pensée djihadiste : " Je suis marier maintenant bientôt en Turquie avec mon mari et bientôt maman, Inshallah, puis on va élever notre enfant qui sera née au Sham, rien de plus beau, et sa sera un enfant pieu, et puis un jour vous recevrer un coup de telephone en vous disant que je suis morte au combat et voila c simple. "

Si les pulsions de vie et de mort se bousculent dans leurs conversations, les adolescentes tiennent également des propos qui pourraient sembler de leur âge si elles ne prenaient pour décor une guerre civile. Les nouvelles copines de route de l’islam radical sont notamment très intéressées par certains combattants aperçus sur les réseaux sociaux, ainsi que par la marque de leurs chaussures :

Camille : " Et puis euh… Hier, tu vois, c’était sur Facebook, et là je vois quoi, je vois la photo d’un frère, tu vois, c’était Abou euh… machin Guitone, tu connais ?

Fatima : – Abou quoi ? (…)

Camille : – Et puis, oh putain, j’ai vu, il est tombé en martyr, ouech ! J’étais trop quécho - choquée - je te jure, ce frère il était trop machallah - comme Allah le veut - , je te jure. Tu l’aurais vu, il était trop beau. (rires)

Fatima : – Ah ouais ?

Camille : – Ouais, genre, tu vois, sur une de ses photos, tu vois, il avait un qamis tu vois, camouflage, tu vois, militaire, avec des Air Max ; le frère, il est au Cham et il se trimbale avec des Air Max.

Fatima : – Il a des Air Max au Cham ?

Camille : – Ouais, ils ont des Air Max ; ouais, tu sais, quand ils partent, tu vois, ils font leur valise. Et comme en général, tu vois, c’était tous des anciens délinquants, tu vois, ils ont tous porté des Air Max. Donc les chaussures qu’ils ont en général, c’est des Air Max, tennis, tu vois ce que je veux dire ? "

Cette fascination des jeunes filles pour les djihadistes, l’Etat islamique en a fait un outil de recrutement. Selon les derniers chiffres du ministère de l’intérieur, quelque 867 adolescentes ont été signalées en France pour radicalisation. Entre octobre 2013 et octobre 2015, la proportion de femmes parmi les Français ayant rejoint la Syrie est passée de 12 % à 35 % (218 sur 593), tandis que le flux de départs des hommes fléchissait légèrement. Trente et un pour cent d’entre elles sont converties, contre 23 % des hommes, et leur processus de radicalisation est nettement plus rapide.

Les filles constituent la majorité (51 adolescentes) des 84 mineurs français présents en Syrie. Souvent en rupture familiale ou scolaire, elles sont la plupart du temps motivées par des considérations humanitaires ou religieuses, liées notamment au port du voile. Leur hijra (" émigration ") est parfois pilotée à distance par un djihadiste plus âgé avec lequel elles entendent réaliser un rêve de femme précoce : fonder un foyer. Passé la phase de conquête territoriale, l’Etat islamique est entré dans une logique de peuplement et encourage ces unions afin d’inscrire son projet dans la durée.

Les jeunes converties, réputées plus radicales que les femmes locales, sont particulièrement prisées des djihadistes désœuvrés qui passent le plus clair de leur temps sur Internet quand ils ne sont pas au front. Dans une écoute téléphonique, Camille fait ainsi état de ses succès en ligne auprès de la gent masculine :

" Ouais, et puis après les frères ils m’ajoutaient - sur Facebook - , juste pour me demander si je voulais me marier avec eux et tout, puis après voilà. Après, ils faisaient genre, des fois ils disaient des trucs genre, des conseils, genre : “Va pas aux mosquées de France, parce que les mosquées de France, ils enseignent le mauvais islam ; le vrai islam, c’est au Cham, et tout, on va te l’enseigner et tout, t’inquiète pas ma sœur et tout”. (…) Ah moi je les compte plus toutes les demandes en mariage que j’ai eues. (…) Si tu es promise et tout, ouais je vais me retrouver polygame avec 50 maris moi là-bas… " (rires)

Certains chasseurs en ligne, comme le correspondant à l’origine du départ de Léa, " Abou Saad Al Maghrebi " – de son vrai nom Brahim El Khayari –, ont fait du recrutement de jeunes filles mineures leur spécialité. Ce djihadiste de 22 ans originaire de Nîmes échangeait simultanément sur Facebook avec Léa, Camille et Juliette, qu’il a toutes trois demandées en mariage. Premier djihadiste français à être apparu dans un film de propagande de l’Etat islamique, le 14 octobre 2014, il a refait parler de lui récemment dans une vidéo où il se félicite des attentats du 13 novembre 2015.

Ce djihadiste est-il missionné par l’EI pour recruter des jeunes filles ou habité par un profond sentiment de solitude ? Le jeune homme se montre en tout cas très insistant, n’hésitant pas à leur " mettre la pression ", comme les adolescentes l’ont dit aux policiers, quand elles lui expliquent ne pouvoir le rejoindre rapidement : " Venez demain, après ça sera trop tard, les frontières vont fermer, vous ne pourrez plus passer. "

Quelle réponse judiciaire apporter à ces jeunes filles embrigadées par une propagande aussi calibrée ? Sont-elles dangereuses pour la société ou seulement pour elles-mêmes ? Rarement incarcérées – seules trois femmes de retour de Syrie sont actuellement en prison –, elles sont souvent considérées comme victimes. Si la doctrine de l’Etat islamique dissuade jusqu’ici les femmes de combattre, préférant les cantonner aux tâches ménagères et à la maternité, certains magistrats antiterroristes s’inquiètent du fait qu’elles soient " parfois plus radicales que les hommes ".

Camille, Fatima, Juliette et Vanessa ont été mises en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, tout comme Matthieu, le jeune converti avec qui Camille échangeait sur Facebook. Les trois premières ont été placées sous contrôle judiciaire. Vanessa, qui a fini par abandonner son mari en Syrie pour rentrer en France en juillet 2015, après plus d’un an sur place, a, elle, été incarcérée. Après une tentative de suicide en prison, la justice a décidé de la placer sous contrôle judiciaire le 7 janvier 2016.

Dans le cadre de son contrôle judiciaire, Camille s’est inscrite à un CAP petite enfance et a intégré le programme du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI) de Dounia Bouzar. Elle a participé à une vidéo de prévention sur les techniques de recrutement de l’EI et a rencontré des familles dont les enfants étaient partis en Syrie.

Lors d’une audition devant le juge, en septembre 2014, l’adolescente semblait être redescendue sur terre : " On s’auto-endoctrinait toutes, on reprenait les phrases qu’une autre avait dites, on faisait des copier-coller, on était comme des robots, c’est comme dans une secte. " Les enquêteurs ont récemment découvert qu’elle cherchait toujours à partir en Syrie. Une écoute téléphonique leur a permis de comprendre qu’un recruteur, vivant à l’autre bout de la France, était sur le point de l’exfiltrer. Camille, aujourd’hui âgée de 17 ans, a été incarcérée début janvier."

Lire "A 14 ans, des jeunes Françaises qui rêvent de « tuer pour Allah »".


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