Revue de presse

"Assassinat de Samuel Paty : « J’ai menti »... les aveux de la collégienne à l’origine de la polémique" [sic] (leparisien.fr , 7 mars 21)

7 mars 2021

[Les éléments de la revue de presse sont sélectionnés à titre informatif et ne reflètent pas nécessairement la position du Comité Laïcité République.]

"Mise en examen le 25 novembre, Z., l’élève qui avait accusé l’enseignant d’islamophobie, a avoué avoir menti : elle n’était pas présente lors du cours sur les caricatures de Charlie Hebdo. Une confession sur fond de contexte familial difficile.

Par Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê

C’est une réalité aussi cruelle que révoltante : Samuel Paty est mort décapité à cause du mensonge initial et dérisoire d’une collégienne de 13 ans. Selon nos informations, Z., l’adolescente à l’origine de la polémique qui a conduit à l’assassinat de ce professeur d’histoire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) a reconnu lors de sa garde à vue puis devant le juge antiterroriste qu’elle n’avait pas assisté au fameux cours de l’enseignant défunt sur la liberté d’expression.

« [...] Je n’étais pas là le jour des caricatures », a admis la collégienne lors de sa mise en examen pour « dénonciation calomnieuse » le 25 novembre dernier. Ce mensonge aux conséquences tragiques s’inscrit dans un contexte familial : complexée par la réussite scolaire de sa sœur jumelle, Z. n’aurait pas osé avouer à son père les motifs réels de son exclusion peu avant le drame, liés en fait à son mauvais comportement. [...]

« Il a affirmé que je perturbais le cours et m’a dit du balai », avait-elle déclaré aux policiers de Conflans lors de son dépôt de plainte contre l’enseignant pour « diffusion d’image pornographique » le 8 octobre. Sur fond d’accusations d’islamophobie au sein du collège, une polémique artificielle avait alors éclaté, abondamment relayée et amplifiée sur les réseaux sociaux par Brahim Chnina, 48 ans, le père de l’élève, et Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste fiché S. Jusqu’à revenir aux oreilles du jeune Abdoullakh Anzorov. Radicalisé depuis plusieurs mois, le futur terroriste de 18 ans, d’origine tchétchène et habitant Evreux (Eure), cherchait un prétexte pour faire le djihad.

Mais après l’assassinat, les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT) avaient fait une découverte troublante : interrogés, plusieurs camarades de Z. affirment qu’elle n’était pas présente lors de ce cours, mais uniquement la veille lors d’une séance liminaire lors de laquelle aucun dessin n’a été projeté. En outre, Samuel Paty n’aurait forcé aucun élève musulman à évacuer la salle ce jour-là mais proposé, au contraire avec prévenance, à ceux qui pourraient être choqués de fermer les yeux. [...]

A la confession pathétique s’en ajoute une autre : celle du père de Z. Mis en examen pour « complicité d’assassinat terroriste » pour avoir désigné Samuel Paty à la vindicte sur les réseaux sociaux, Brahim Chnina est lui aussi considérablement revenu sur sa version. Réentendu par le juge d’instruction le 26 janvier dernier, il explique, contrit, que son emportement à l’époque n’était en fait pas lié au cours de Samuel Paty. [...]

Les propos de Brahim Chnina tranchent avec la virulence de ses discours lors de sa campagne de dénigrement de Samuel Paty sur les réseaux sociaux, qu’il qualifiait alors de « malade à virer ». Lors de sa garde à vue en octobre, il avait même comparé l’enseignant à « Hitler »… [...]"

Lire "Assassinat de Samuel Paty : « J’ai menti »... les aveux de la collégienne à l’origine de la polémique".


Voir aussi dans la Revue de presse la rubrique Assassinat de l’enseignant Samuel Paty (16 oct. 20) ; le communiqué du CLR Mort pour la France (CLR, 17 oct. 20) (note du CLR).


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